Les crustacés des eaux douces des deux-sèvres

Publié le par emmanuel hecht

Les Crustacés des eaux douces

 

 

Les Crustacés forment un sous-embranchement de l’Embranchement des Arthropodes. On peut les définir comme des arthropodes à respiration branchiale, avec deux paires d’antennes et de 5 à 19 paires d’appendices articulés locomoteurs, souvent modifiés en nageoires, le tégument est formé de chitine imprégnée de calcaire.

Ces animaux très anciens sont organisés pour la vie aquatique, marine principalement, mais certaines espèces de chacun des principaux Ordres sont adaptées à l’eau douce, et même au milieu aérien (les cloportes).

 

La classification distingue

la Classe des Malacostracés (les Crustacés évolués) avec

  1. les Décapodes       (Crevettes et Ecrevisses)
  2. Les Amphipodes    (Gammares)
  3. Les Isopodes         (Aselles, Cloportes)

 

La Classe des Entomostracés (les Crustacés plus primitifs), avec

  1. les Branchiopodes   (Lépidures)
  2. les Copépodes          (Cyclops)
  3. les Ostracodes

 

Les principaux Crustacés trouvés dans nos mares et nos rivières :

 

  1. L’Ecrevisse à pattes blanches (Astacus pallipes) - Décapodes.

L’écrevisse à pattes blanches est associée à des cours d’eau au régime hydraulique variée, notamment les ruisseaux de têtes de bassin. Cette espèce a des exigences très élevées en matière de qualité de l’eau notamment au niveau physico chimiques. Elle apprécie aussi les milieux proposant des nombreux abris (fonds caillouteux, bois morts…)
Différentes menaces pèsent sur l’espèce avec principalement la dégradation de la qualité des eaux et la modification voire la disparition de son habitat et la compétition exercée par les écrevisses exotiques, plus résistantes, qui sont par ailleurs porteuses d’agents pathogènes. Inscrite sur la Liste rouge des espèces menacées (vulnérable)

 

  1. L’Ecrevisse à pieds rouges. (Astacus astacus) - Décapodes

Espèce d’europe centrale et scandinave, du nord-est de la France, on ne la retrouve que dans des étangs de bonne qualité en élevage extensif. D’une taille de 12 à 15 cm et d’un poids de 50 à 150 g, elle possède une coloration vert foncé à brun en face dorsale et rouge en face ventrale, se caractérise par un point rouge à la commissure des pinces.

Inscrite sur la Liste rouge des espèces menacées (vulnérable)

 

  1. La Caridine , Crevette d’eau douce (Atyaephyra desmaresti) - Décapodes. 

 

Elle préfère les rivières, les canaux, en plaine, avec des bordures riches en végétaux, à courant faible, dans des régions calcaires.

Elle ressemble à la crevette des marais Palaemonetes juvénile, que l'on rencontre en eau saumâtre. La Caridine mesure 2 à 4 cm. Les yeux sont bien développés et pigmentés. Le corps est transparent, portant des taches vertes ou brunes, peu marquées.

 


4.    Les Gammares (Gammarus pulex, G locusta, G aequicauda) - Amphipodes.

 

C’est une sorte de petite crevette d’eau douce de moins d’un cm, la queue est repliée vers le bas, contrairement aux aselles.


Il existe plus d’une soixantaine d’espèces de Gammares, d’identification délicate.
Les Gammares vivent dans les eaux claires et fraîches des fontaines, dans les viviers et les bassins, les mares propres.
Ce sont d’excellents indicateurs de la qualité de l’eau.
On les reconnaît facilement à leur façon de se déplacer sur le flanc.

 


  1. Les Aselles, cloporte d’eau (Asellus aquaticus) – Isopodes

 Le corps est aplati dorso-ventralement comme les cloportes et de couleur sombre. La tête porte les yeux, une paire d’antennules et une paire d’antennes.
Le thorax se compose de 7 segments portant chacun une paire de pattes ambulatoires.
Le pléon* est en une seule plaque.
La taille va jusqu'à 15 mm. C’est une espèce détritivore.

 

  1. Les Lépidures  (Lepidurus apus) – Branchiopodes Notostracés.

 Le Lépidure, espèce des cours d’eau temporaires est un crustacé pouvant atteindre jusqu’à 9 cm de long et qui cumule des caractères primitifs, ce qui le fait parfois qualifier de fossile vivant.


Entre autres caractères primitifs citons le très large bouclier céphalothoracique, couvrant la région abdominale et partiellement caudale, ainsi que le nombre élevé de segments. Le Lépidure est essentiellement détritivore, mais peut aussi se nourrir de plancton, de vers et de végétaux qu’il ronge avec ses pièces buccales.

 

 

  1. Le Chirocéphale  (Chirocephalus diaphanus) - Branchiopodes Anostracés.

                

Ce groupe des Anostracés ressemble à des sortes de petites crevettes nageant sur le dos. Ces gracieux petits animaux de 10 à 30 mm (les anglo-saxons parle de " crevettes féeriques " [fairy shrimps]) ne possèdent pas de carapace. On les trouve dans les masses d'eau temporaires et dans les marais salants, ils sont microphages et filtreurs.  Dans nos régions, ils possèdent tous onze paires de pattes.


  1. Les Daphnies  (Daphnia spp) – Branchiopodes Diplostracés.

Les daphnies sont de minuscules crustacés d'eau douce. Elles se reconnaissent à leur forme caractéristique : ovales avec un seul oeil noir très visible et des "bras", les pattes thoraciques qui servent à attraper la nourriture. De 0,3 et 6 mm selon les espèces. L'espèce la plus courante est daphnia pulex, mesurant entre 1 et 4 mm, et de couleur variable.

                            

  1. Les Copépodes et les Ostracodes  = éléments du zoo-plancton

 De nombreuses espèces d’eau douce de ces deux groupes constituent le zooplancton, elles sont de petite taille (0.3 à 3 mm), filtrantes et microphages, se nourrissant d’algues microscopiques ou de bactéries.

 

 

 

 

Sources :

http://www.cosmovisions.com/crustacesClassification.htm

 

http://www.les-mares.com/index.php

 

 

Publié dans club nature

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A
<br /> Bonne approche synthétique du monde des crustacés.<br /> Pour le bassin de la Boutonne, j'en rajouterai quelques uns qui fréquentent plus particulièrement le karst et que les naturalistes pourront découvrir en prospectant les résurgences. L'inventaire<br /> reste à réaliser!<br /> - pour les Isopodes, une espèce qu'on a cru longtemps endémique de la Somptueuse, Gallasellus Heilyi, mais qui a été retrouvé vers 2002 dans un puits de l'île d'Oléron; une autre espèces connue<br /> depuis près d'un siècle, et dont la présence est démontrée sur plusieurs résurgences : Caecosphaeroma burgundum (c'est un Sphaeromadidae);<br /> - pour les Amphipodes, on connait actuellement deux espèces de Niphargus récoltés soit dans des puits, soit dans des résurgences.<br /> C'est une invitation à poursuivre les prospections...<br /> <br /> <br />
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